L'inauguration du MIPS

Ce matin, un événement d'importance a eu lieu pour l'association PauLLA : l'inauguration du Fablab géré par l'association, le MIPS.

C'est l'aboutissement de presque une année de dur labeur et incontestablement le projet le plus ambitieux jamais lancé par l'association. Depuis la première réunion, où la proposition a été émise, jusqu'à aujourd'hui, des hectolitres de café ont été engloutis, le verbe falloir a été conjugué à tous les temps et tous les modes, du sang (un peu) de la sueur (beaucoup) et des larmes (de joie !) ont coulé, du yop a été bu nerveusement, des outils numériques ont été livrés, d'autres Fablabs ont été contactés, des trous ont été percés dans les murs, des stickers ont été collés, d'autres ont été masqués... bref, un énorme travail a été collectivement accompli par les membres de l'association, qu'ils en soient tous ici remerciés.

A l'heure convenue, tout était prêt. Les membres volontaires pour faire des petites présentations et parler de leur outil préféré sont en place, la salle se remplit petit à petit. Outre les élus de l'agglomération, des associations ayant suivi la mise en place du Fablab ont été conviées, ainsi que des entrepreneurs.

C'est le bon moment pour continuer ce récit à la première personne car, la foule aidant, je n'ai pas pu tout voir ni tout entendre.

Mon rôle consistait à faire une démonstration de l'imprimante 3D. Il ne m'a pas fallu très longtemps pour constater que cet outil exerce une formidable attraction sur les visiteurs, un véritable aimant à curieux. D'autant plus qu'une impression était lancée, la fabrication d'une reproduction de la fontaine Alfred de Vigny, monument emblématique de la ville de Pau.

Les personnes présentes n'hésitent pas à manipuler les petits objets déjà imprimés mis à leur disposition et les questions fusent : combien ça coûte ? qu'est-ce que l'on peut imprimer ? avez-vous du filament soluble ? quelles sont les couleurs disponibles ? Les journalistes présents (surtout la presse écrite) me font poser avec un objet dans la main et me posent aussi des questions.

Lorsque la salle est bien pleine, François Bayrou fait son apparition et l'inauguration officielle peut commencer. Elle débute par la projection d'un petit film de 2 minutes réalisé par la section vidéo de la Cyber-base qui consiste à expliquer dans les grandes lignes le concept de Fablab.

Ensuite, il lui est proposé de se diriger vers l'imprimante 3D et j'ai donc 50 personnes qui se dirigent vers moi dans un même élan, ça fait un drôle d'effet. Je lui explique rapidement le fonctionnement de la machine et ses différentes applications. J'ignore si j'ai été très clair (être mitraillé par les photographes n'aide pas vraiment), néanmoins je pense avoir fait mon possible pour être complet dans mes explications.

 Le temps qui m'était imparti étant écoulé, je l'invite à se diriger vers la découpeuse laser pour la suite de la visite. Je dois dire qu'à partir de là je n'ai pas trop suivi car d'une part j'étais assailli de questions supplémentaires et d'autre part j'essayais moi même tant bien que mal de prendre quelques photos avec mon petit appareil.

Après la découpeuse, c'est la démo "machine à café" dont j'ai raté l'essentiel étant situé à l'opposé dans la salle. L'objectif était d'illustrer avec un exemple concret les possibilités offertes par les cartes à microcontrôleur de type Arduino et similaires.

Aussitôt après, l'assistance est invitée à se rendre dans une autre salle afin d'écouter les discours de M. Bayrou, de M. Darrigan (qui représente l'Université de Pau et des Pays de l'Adour) et de notre brillantissime porte-parole, Jean-Philippe. Enfin, je dis ça, mais je n'ai pas entendu le moindre mot de ces discours car j'étais occupé à garder un oeil sur la salle du Fablab, très vide d'un seul coup.

Ainsi, j'ai pu avoir une discussion intéressante avec un entrepreneur travaillant dans le domaine du textile qui n'a pas caché son enthousiasme à l'idée de faire des essais de gravure sur du tissu. Je lui ai montré la page sample club du site Epilog et les projets spécifiquement basés sur du tissu ou du cuir.

Une fois les discours terminés, les invités peuvent joyeusement ravager les plateaux de petits fours étant à leur portée et vider les bouteilles de Jurançon.

Pour ma part, je me suis contenté d'échanger quelques mots par-ci, par-là. Les retours sont positifs, très positifs même. Je dirais qu'une belle étape a été franchie, le MIPS est maintenant ouvert et c'est non seulement à nous, membres de PauLLA mais aussi à nos partenaires (et futurs partenaires !) d'en faire quelque chose de grand.